28 février 2018

L’insertion professionnelle des jeunes : de fortes inégalités selon le diplôme

Les jeunes générations subissent globalement les conséquences d’un marché du travail qui reste morose. Mais les écarts en matière d’emplois sont énormes entre les diplômés et les autres. Une synthèse des principales données sur l’insertion des jeunes d’après les données du Céreq [1].

Quel statut pour le premier emploi ?

Plus des deux tiers des jeunes sortis du système éducatif en 2013 ont travaillé en emploi à durée déterminée (CDD, intérim, etc.) pour leur premier poste. C’est le cas d’environ huit jeunes sur dix qui n’ont au mieux que le baccalauréat, un CAP-BEP, voire aucun diplôme. La proportion diminue avec l’élévation du niveau d’études : la moitié des titulaires d’un bac + 5 débute par un contrat précaire. Certains contrats temporaires servent de tremplin vers un emploi durable. D’autres, en revanche, souvent occupés par les moins diplômés, installent durablement les jeunes dans l’insécurité de l’emploi, notamment par le renouvellement de contrats à durée déterminée. Pour ces jeunes, l’avenir reste très incertain et ils sont sans possibilité de se projeter dans des projets (vie de couple ou achat de biens immobiliers par exemple).